Sur les 38 000 sites pollués recensés en Suisse, 4000 environ sont des sites contaminés et doivent être assainis. Les sites pollués sont d’anciennes décharges (près de 40%), des aires industrielles (près de 50%), des installations de tirs (environ 10%) ou encore des lieux d’accident (environ 1%).

Dans le Chablais nous sommes confrontés à une lourde et forte implantation industrielle (chimie, raffinerie, usine d’incinération, …) qui génère une pollution importante des sols.

Nous avons pu constater avec l’assainissement de la décharge du Pont Rouge à Monthey, (héritage de la chimie) que l’impact sur l’environnement et les coûts nécessaires pour assainir un tel site sont très importants. Chablair s’inquiète du nombre encore considérable de sites pollués par l’industrie, notamment la décharge chimique et communale de Monthey située le long de la digue du Rhône et qui représente trois fois le volume de la décharge du Pont Rouge. L’assainissement de la raffinerie Tamoil est également au centre de nos préoccupations.

Mais, la pollution industrielle n’est pas la seule à être inquiétante pour la santé et l’environnement. Les stands de tir, nombreux dans notre région occupent toute notre attention. En effet, beaucoup d’entre eux doivent être assainis et mis en conformité selon l’ordonnance fédérale sur les sites contaminés (Osites). Malheureusement, les procédures de mise en application de cette ordonnance trainent et le danger d’une contamination des eaux et des sols est considérable. Les tirs sont encore autorisés aujourd’hui sans protections particulières. Pourtant, si l’on veut empêcher la contamination du sol par des métaux lourds comme le plomb et l’antimoine, il paraît indispensable d’imposer des protections strictes aux exploitants.

Selon l’Office fédérale de l’Environnement, le tir est l’activité qui apporte le plus de plomb dans l’environnement ! sources :

https://www.fsvt.ch/wp-content/uploads/2016/06/IndemnisationsenvertudelOTASpourlesinstallationsdetir.pdf

Un autre point d’inquiétude : Les décharges ménagères. Il ne s’agit non seulement des décharges anciennes déversées dans des fosses mais également celles issues de l’usine d’incinération de la Satom. Dans ces décharges, nous trouvons toute sorte de déchets, avec des degrés de pollutions très variables y compris des métaux lourds. Dans les carrières du Lessus à St-Triphon (décharge de type D) les scories de la Satom y sont déversées. La décharge du Châtelet au Bouveret, a été interdite de tout entreposage de la Satom car elle comporte des problèmes d’étanchéité ce qui peut, à terme contaminer les sols et les eaux souterraines.

 

La quantité de décharges étant trop importantes dans notre région, il nous est impossible de toutes les énumérer. Il est évident, que ce sujet vaste et très préoccupant va occuper longtemps notre association.