Usine SATOM : « Lave-t- elle vraiment plus blanc que blanc ? »

Usine SATOM : « Lave-t- elle vraiment plus blanc que blanc ? »
Usine SATOM : « Lave-t- elle vraiment plus blanc que blanc ? »

Usine SATOM SA

Un incinérateur collectif en lieu et place des décharges communales

Fondée en 1972, la SATOM SA est une société anonyme dont l’actionnariat se partage entre l’Etat de Vaud, l’Etat du Valais, 40 communes vaudoises et 36 communes valaisannes.
Implantée à Monthey, au lieudit « Boeuferrant », cette usine a pour fonction d’éliminer par voie d’incinération tous les déchets personnels ou collectifs qui s’y prêtent.
Avec ce mode de procédé, l’usine SATOM produit de l’électricité ainsi que de la chaleur récupérée pour alimenter l’infrastructure dénommée « Thermoréseau » servant à chauffer une partie des habitants de Monthey et de Collombey-Muraz. Ce faisant, cette industrie valorise l’énergie contenue dans les déchets qu’elle récolte dans les communes actionnaires.
A Villeneuve, SATOM SA produit de l’énergie thermique et de l’électricité grâce au procédé de méthanisation des déchets d’aliments recueillis dans divers points de récolte.

Loin de la solution miracle

Si la mise en exploitation de cet incinérateur collectif et intercantonal a permis de mettre fin aux décharges communales qui sont aujourd’hui de véritables bombes à retardement pour l’environnement et pour la santé publique, ce système d’élimination des déchets est loin d’avoir résolu tous les problèmes générés par leur production et leur gestion finale.
En effet l’élimination de nos déchets, même après leur valorisation énergétique par la SATOM SA, a un coût qui incombe aux habitants et aux collectivités. La première mesure intelligente et économiquement raisonnable consisterait donc à produire le moins de déchets possible, ce qui – et ce n’est pas le moindre des avantages – réduirait durablement notre empreinte écologique.

De nouveaux déchets à problèmes et des interrogations

Par ailleurs, – c’est aussi le paradoxe de cette filière – l’incinération pratiquée par la STATOM, produit à son tour des déchets que l’on ne peut disperser à tous vents : ils sont entreposés dans des décharges qui sont ou pourront devenir des sources de pollution préoccupantes.
Ce procédé industriel dégage évidemment un certain volume de fumée du à la combustion et au système de refroidissement, appelé techniquement « immissions » et toute la question est de connaître la nature exacte et le degré de nocivité de ces dégagements aériens pour la santé publique et l’environnement. Répondent-ils en tous points aux normes de la législation, de l’Opair en particulier ?

Une vigilance constante

Toutes ces questions n’ont pas échappé à CHABLAIR et font partie de son catalogue d’investigation et de questionnement tant auprès de l’usine SATOM SA elle-même que du côté des administrations publiques, le Service de la protection de l’environnement du canton du Valais en particulier.