Site chimique de Monthey : « Des progrès restent à faire ! »

Site chimique de Monthey : « Des progrès restent à faire ! »
Site chimique de Monthey : « Des progrès restent à faire ! »

Historique

La création du site chimique de Monthey débuta en 1897 avec le rachat de la sucrerie Helvétia par la Société des Usines de Produits chimiques de Monthey. Le choix du site est dû à la proximité de l’eau, du sel (mines de Bex) et de l’électricité, dont les chimistes ont besoin pour effectuer l’électrolyse de la saumure et ainsi produire : soude caustique, chlore, hydrogène et toute une série de produits de base dérivés de ces constituants.

L’entreprise fit faillite et sera rachetée par CIBA qui fusionnera et deviendra CIBA-GEIGY en 1970.

Durant toutes ces années, l’entreprise produira de l’indigo, puis de l’Araldite.

La fusion en 1996 de CIBA et Sandoz donnera naissance à CIMO (Compagnie industrielle de Monthey SA).

Depuis 2009, le site chimique de CIMO est occupé par BASF (production de pigments et azurants optiques, Huntsman (productions de plastiques) et Syngenta (production d’herbicides, de fongicides et d’insecticides). En 2017 Syngenta est racheté par ChemiChina.

(Sources : Notre histoire.ch)

 

Des décharges inquiétantes

Durant de nombreuses années, les résidus de déchets toxiques étaient enfouis dans différentes décharges de la région. Chablair a été convoqué régulièrement afin d’être informé du suivi de l’assainissement de celle du Pont-Rouge qui débuta en 2012 et se termina en 2016.

Néanmoins, Chablair s’inquiète des autres décharges héritées de la chimie montheysanne, notamment celle située le long de la digue du Rhône ou s’est accumulée une quantité de déchets chimiques et ménagers et celle située sous le site chimique qui, vu l’extension de l’usine sur celle-ci, rend difficile un éventuel assainissement.

Dans l’excellente enquête de Jean-Daniel Bohnenblust et Régis Migy, diffusée sur la TSR, Christophe Wenger, chef de section des sites contaminés et déchets industriels de l’Office fédéral de l’environnement relève: «Le dossier de la région de Monthey est le plus important en Suisse. Des pollutions de dizaines de milliers de facteurs plus hauts que les valeurs limites ont été nettement identifiées dans les captages d’eau».

Or, nous savons que les eaux polluées de la nappe phréatique se fraient un chemin jusqu’aux puits dits «sains». L’exemple de celui d’Ollon, qui a été fermé, démontre clairement que la pollution ne s’arrête pas aux périmètres des usines!

(Sources : Le Régional 30.05.2012)

 

Beaucoup de cheminées

Le nombre important de cheminées inquiète également Chablair. L’association est attentive au respect des normes Opair (Ordonnance sur la Protection de l’air) et à la qualité de l’air que les habitant-e-s du Chablais respirent. La pression sur les autorités reste importante afin d’obtenir les quantité et les contenus des rejets de polluants dans l’atmosphère. Pour Chablair une analyse complète de l’air du Chablais devient indispensable.

 

Conclusion

Chablair continue son travail auprès de l’entreprise et des services environnementaux pour obtenir des résultats significatifs quant aux assainissements des décharges et aux résultats des analyses des polluants rejetés dans l’atmosphère chablaisienne.